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Covid 19 : Va-t-on nous "tracer" pour protéger notre santé ?

Covid 19 : Va-t-on nous "tracer" pour protéger notre santé ?

Covid 19 : Va-t-on nous "tracer" pour protéger notre santé ?

Covid 19 : Va-t-on nous "tracer" pour protéger notre santé ?

 

Le 2e projet de loi d’urgence sanitaire est lancé . Il porte notamment sur la mise en place d’un système d’information des malades et de leur entourage dans le cadre du dispositif de "contact tracing" de l’Assurance maladie (tant pis pour la loi "Toubon" de 1994 sur  l'emploi de la langue française) .

"Contact tracing" : cette seule expression donne le ton! Et les termes  français qui pourraient la remplacer sont trop  "parlants" : fichage, pistage, mouchardage, cafardage, flicage, enquête, dénonciation, etc. Qualificatifs pas trop "politiquement corrects" et avec trop de références aux heures sombres de  notre Histoire nationale .

L'économie du projet est simple . Dès le 11 mai, chaque médecin généraliste devra recenser, avec les patients contaminés (volontaires) qu’ils ont en charge, l’ensemble des personnes avec qui ces patients contaminés  auraient été en contact ... Dès lors,  le médecin devra saisir dans la plateforme dédiée de l'Assurance Maladie, les noms des  personnes ayant été en contact  avec le patient contaminé, ainsi que leurs coordonnées . Clair ? Puis , environ  5000 enquêteurs téléphoniques de l’Assurance Maladie formés dans les jours à venir par les personnels des ARS, prendront le relais et se chargeront de rappeler individuellement les personnes concernées pour les informer de leur potentielle exposition au virus et leur présenter les consignes sanitaires à suivre: un confinement de 14 jours et réaliser un test.

Des questions se posent . Qui va contester l'avis de ces  brigades sanitaires, "anges gardiens", dans les quartiers, quand ils diront que telle personne au contact du Covid doit être isolée ? Si les objectifs semblent ambitieux, l'opération risque de se heurter aux réalités du terrain et il faut se garder de penser qu’une application (aussi performante  qu'elle soit) va tout résoudre, même si les nouvelles technologies peuvent contribuer à une sortie sécurisée (du moins on l'espère) du confinement .

Des "mauvais esprits" pourraient même se demander s’il s'agit seulement d’informer les personnes ayant été en contact avec un(e) porteur(se) du virus ou de vérifier le respect du confinement ? Un contrôle médical au début qui se transforme en contrôle des personnes . Attention de ne pas perdre nos libertés essentielles . Il nous faut donc, une nouvelle fois, être particulièrement vigilants, avoir  l’assurance que cette application n'est que  provisoire , que le patient est d'accord, après avoir compris de quoi il en retourne et veiller à ce que certains ne deviennent pas des "délinquants médicaux " .. Nos représentants à l'Assemblée Nationale ont du pain sur la planche ! Bonne journée . Alain CARLE